Gamay
Le rouge d’été idéal
La première mention écrite du Gamay n’était guère flatteuse. En 1395, Philippe le Téméraire écrivit que la variété présentait une "terrible amertume" et qu'elle était "très nocive pour les êtres humains" et c’est pourquoi tous les pieds devaient être arrachés dans les cinq mois. Heureusement, cette extrémité ne fut jamais atteinte, n’existeraient pas sinon tous les excellents crus du Beaujolais, ni du Dôle du Valais, qui est un assemblage de Gamay et de Pinot noir. Certes, le Beaujolais nouveau, sévèrement critiqué dans les années 1980, n'en est pas la meilleure expression. Mais quand le vin est bien élevé et savamment vinifié, le Gamay a alors beaucoup de charme avec des arômes de fraise, de framboise et de cerise, soulignés par des notes poivrées. C'est le rouge d’été idéal: il se déguste légèrement frais sur la terrasse et s'accorde bien avec les poissons grillés.