Moulis
Moulis: petit mais raffiné
Avec une surface de 630 hectares, moulis est la plus petite appellation du Médoc. Avec l’appellation voisine listrac, moulis revêt un caractère spécial de la région n’étant pas directement en contact avec la Gironde et de l’effet nivelant les températures de son influence. Sur les sols pauvres de graviers, les moulis mûrissent en des vins bien structurés mais en même temps élégants qui atteignent leur maturité relativement tôt.
Vins rouges de Moulis
Le vignoble de Moulis se confine à une bande étroite. Elle fait douze kilomètres de long sur seulement 400 m de large. Bien que petite, l’appellation dispose d’une étonnante diversité de terroirs, qui se divisent en trois groupes. A l’est (Grand-Poujeaux, Médrac) les sols sont dominés par des croupes graveleuses acheminées par la Garonne au court de la dernière ère glaciaire (quaternaire). Ces sols se réchauffent facilement et montrent d’excellentes qualités de drainage, ce qui représente des conditions idéales pour le Cabernet Sauvignon. Ce cépage se plait également très bien à l’ouest de l’appellation (Bouqueyran) sur des argiles sableuses aux concentrations variables en graviers des Pyrénées et en quartz. Enfin au centre du Moulis, les sables agilo-calcaires sont particulièrement propices au développement du Merlot.
De la culture du seigle à celle de la vigne
La Gironde n’étant pas à proximité de l’appellation, le fleuve influence le climat de Moulis beaucoup moins que d’autres du Médoc. Par contre, la proximité de l’Atlantique influence ici le microclimat de façon significative. La combinaison d’un climat comparativement frais et des coupes graveleuses sujettes au réchauffement contribue à former le caractère des vins de Moulis, qui se distinguent par une élégance fruitée et une structure tannique particulièrement bien unies.
Le nom de «Moulis» provient du grand nombre de moulins à vent et à eau, qui autrefois, parsemaient le paysage, la culture du seigle étant à l’époque la tradition. Les premières vignes ne furent plantées qu’au 11ème siècle par des seigneurs féodaux locaux et des ecclésiastiques, et plus tard par les producteurs céréaliers. En 1892, la surface couverte par les vignes s’élevait à 1'500 hectares, mais le phylloxéra mit brutalement fin au boom économique du vin.
Les crus bourgeois, des précurseurs
L’AOC moulis-en-médoc vit le jour en 1938. En 1956, un givre extrême anéantit le vignoble pour le réduire à seulement 280 hectares. Aujourd’hui, il recouvre plus de 600 hectares, entretenus par 49 exploitations. La nouvelle classification des crus bourgeois en 2003 fut la confirmation de la hausse de qualité en Moulis. Ainsi, aujourd’hui on y compte deux crus bourgeois exceptionnels et sept crus bourgeois supérieurs, ce qui prouve du développement qualitatif de la région.
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