Listrac
Listrac-Médoc: climat et sols spéciaux
Avec une surface de seulement 650 hectares, listrac-médoc est la deuxième plus petite appellation de village en Médoc, mais les vins qui en proviennent en sont d’autant plus uniques de par leur caractère vigoureux et leur puissance. La raison à cela est le terroir si particulier de ces vignobles. De plus, listrac est la seule appellation en Médoc, où le Merlot joue un rôle si important. La renommée favorable dont bénéficient les listracs est due à la bonne qualité des vins produits en cru bourgeois par les 20 châteaux environ.
Vins rouges de Listrac
Un seul regard à une carte du Haut-Médoc suffit à constater la position si particulière de l’appellation listrac-médoc. Alors que les appellations prestigieuses voisines, comme margaux, pauillac et entre-autres, sont confinées aux berges de la Gironde, et par conséquent a sa douce influence climatique, le listrac-médoc (avec moulis) quant à lui se situe quelques kilomètres plus à l’ouest, endroit où la capacité du fleuve à équilibrer les températures n’exerce plus son influence. Une conséquence directe en est une plus grande amplitude thermique, qui à son tour donne naissance à des vins à la fraîcheur vigoureuse avec une structure robuste.
Le «toit» du Médoc
Les sols si uniques sont un autre facteur déterminant pour le caractère de terroir propre à ces vins. Alors qu’en Médoc, les meilleurs crus mûrissent sur des sols graveleux, en Listrac-Médoc, des croupes de sable et de graviers se trouvent à l’ouest et au nord-est de l’appellation, pouvant atteindre 50 mètres au-dessus du niveau de la mer, les plus hautes du Médoc. C’est pourquoi on considère souvent le Listrac comme le «toit» du Médoc. Dans les grandes plaines au centre de l’appellation, par contre, les sols sont principalement composés de sable avec une grande concentration d’argile calcaire. Encore aujourd’hui, le Merlot y est le cépage le plus répandu.
Structuré en petites exploitations
La viticulture dans le Listrac-Médoc remonte au Moyen-Âge, mais n’a longtemps joué qu’un rôle d’appoint face à la dominance d’activités, comme les céréales, le bétail ou l’exploitation forestière. L’arrivée du chemin de fer en 1869 fut le coup de pouce dont la viticulture avait besoin, ce qui conduisit à l’agrandissement du vignoble jusqu’à 1'400 hectares, soit deux fois plus grand que de nos jours, jusqu’à la catastrophe phylloxérique. L’appellation obtint une dénomination communale en 1957, qui, à l’époque, se limitait à «Listrac». Mais pour éviter les confusions avec les vins de Lirac dans la vallée du Rhône, l’appellation fut changée den 1986 pour son nom définitif « listrac-médoc ». Grâce aux investissements massifs entrepris dans les vignobles et dans les chais, la qualité des vins s’est considérablement amélioré, sans pour autant que la région n’ait perdu sa structure de petites exploitations. Aujourd’hui, ce sont une vingtaine de châteaux en cru bourgeois qui se partagent l’activité.
Sous-région
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