Margaux

Le sujet revient constamment: l’élégance légendaire du margaux est-elle principalement due à son terroir, à l’assemblage ou au savoir-faire lié à sa production? Selon toute vraisemblance, les trois facteurs jouent un rôle prépondérant. Toujours est-il que pour beaucoup des grands crus de Margaux l’assemblage est l’objet de tous les soins quant à son équilibre, où le Cabernet Sauvignon domine légèrement et le Merlot joue tout particulièrement le second rôle.

Les crus classés les plus prestigieux se situent tous les uns à côté des autres, au centre de l’appellation, repartis sur les deux communes de Margaux et de Cantenac. Les vignes s’enracinent ici dans un plateau élevé de six kilomètres de long sur 2 de large, dont les sols sont dominés par un gravier blanc. Sur les pourtours de l’appellation, le terroir graveleux est beaucoup moins homogène et les meilleures parcelles sont dispersées sur de petites croupes graveleuses.

Beaucoup de crus classés

Les 1'100 hectares de l’appellation sont majoritairement vinifiés en rouge, à seules quelques exceptions près, comme le pavillon blanc de château Margaux. Le rendement maximal est fixé à 40 hectolitres par hectares. Avec vingt crus classés, le spectre s’étendant du premier au cinquième cru, aucune autre appellation en Médoc ne possède autant de prestigieux châteaux.

La finesse est la caractéristique centrale d’un margaux réussi qui le distingue des autres crus du Médoc, souvent plus tanniques et puissants. Il est bon de noter cependant que les crus de Margaux se sont de plus en plus concentrés durant les vingt dernières années et ont vu augmenter leur teneur en alcool. En effet, au début des années 90, ils ne titraient jamais plus de 12.5%/vol, alors qu’aujourd’hui 13.5%/vol. est une teneur normale. Afin de garder cette finesse si typique, une adaptation du savoir-faire dans la vigne et dans le chai est une nécessité.